SAPANA

Photographie : Etienne Quinn

Mon chemin a commencé à Lyon. Enfant, j’entendais mes parents raconter histoires et contes sur la Route de la Soie, plongée dans la collection personnelle de tissus de ma mère, je nourrissais l’envie de découvrir ces contrés lointaines qui me semblaient de mille couleurs et de mille motifs. Tout mon imaginaire s’est construit autour de ces récits merveilleux et des images qui se formaient dans mon esprit. Bien loin d’une certaine réalité, j’entamais les premiers pas d’un chemin qui se poursuit aujourd’hui. 

Comme un tissu, les chemins se croisent, arpentés par voyageurs et marchands, les routes tapissent le monde. Des lignes sinueuses s’entremêlent créant un réseau précieux. Les chemins se rejoignent, s’écartent, se suivent. La chaine d’un tissu s’aligne. Allant d’un bout à l’autre, entre partage et échanges, rencontres et découvertes, tout s’entremêle pour réaliser une étoffe de relations diverses. Entre ciel et terre, les routes s’élèvent avec chacun des esprits qui les arpentent. Les routes et chemins sont la trame qui densifie l’étoffe du monde.

Lors d’une mission humanitaire il y a quelques années, je suis tombé amoureuse du Népal. Sous le charme de ces habitants et de leur culture, en osmose avec l’environnement népalais, ce voyage m’a offert une seconde naissance. Ma famille d’accueille là-bas me nomme « Sapana ». 

Sapana signifie “rêve” en népalais.